Chlamydiae, Mycoplasme, Gonocoque, chaude-pisse...

... et autres mauvaises surprises de la vie...
pas toujours sexuelle...

En se focalisant sur les MST (Maladies Sexuellement Transmissibles),
on en a oublié les IST (Infections Sexuellement Transmissibles),
les IST couvrant un champ d'infections possibles
beaucoup plus large que celui des MST

Parmi les maladies, depuis 20 ans,
on pense VIH donc Sida
puis Hépatites B ou C
et maintenant Syphilis

Et parmi les infections, il y a, en plus de ce qui précède,
tous ces petits virus et bactéries
longtemps invisibles, souvent et longtemps sans symptômes
mais qui se transmettent si facilement...
Chlamydiae, Mycoplasme, Gonocoque, etc, etc...

Certes quand on est touché, femmes ou hommes,
il est facile de se faire soigner :
la plupart de ces infections ne résistant pas
à quelques jours d'antibiotiques bien choisis.

Encore faut-il se savoir porteur !!!

Et on ne peut se savoir porteur ou pas
qu'en demandant prise de sang, frottis et prélèvements
sur ordonnance à son généraliste ou à son spécialiste
(dermatologue, gynécologue, urologue, andrologue).

Car, si on n'est pas dépisté et donc si on n'est pas soigné,
non seulement on contamine les autres
(même sans rapport sexuel direct)
mais en plus, on risque de développer des maladies sévères
touchant la fertilité (impossibilité de faire des enfants)
ou évoluant vers des tumeurs voire des cancers.

Et puis, même si c'est difficile,
quand on se sait porteur,
on prévient les personnes avec lesquelles
on a été en contact d'un peu près
afin qu'elles se fassent dépister et soigner à leur tour.

Quelques liens :

Un peu simpliste mais...
http://www.vivat.be/00-00.asp?articleID=1036
http://www.vivat.be/00-00.asp?articleID=414

Assez technique et lapidaire mais...
http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_454_blennor_gonoco.htm

Pour devenir incollable sur le sujet...
http://www.chu-rouen.fr/ssf/pathol/gonorrhee.html

Je ne suis ni votre médecin ni votre mère
mais je pense sincèrement que tout le monde
devrait faire un bilan total au moins une fois par an.

Bonjour Hélène,

Merci pour ces éléments importants.

Pour information et pour ce qui est de la gente masculine, je souhaiterais apporter les précisions suivantes :

Si on souhaite établir un diagnostic sur la totalité des MST et IST, la prise de sang ne suffit pas, en effet.
Après renseignements pris chez un médecin, la "chaude-pisse" n'est détectable que... par un prélèvement urétrale.
Il ne reste donc plus qu'à trouver, ensuite, une jolie laborantine...

Et puis, la "totale" a un coût qu'il vaut peut-être mieux anticiper avant de se rendre au laboratoire.
J'ai demandé à un laboratoire la simulation suivante sur la-dite "totale" :

- HIV 1 et 2
- Syphilis et VDR1
- Sérologie et hépathites B & C
- Clamydiae
- Prélèvement urétrale (chaude-pisse)

Prévoir tout de même entre 120 et 150 € !

D'où l'importance de se faire prescrire ces examens par un médecin de manière à en être rembourser pour toute ou partie, par l'assurance maladie et éventuellement une mutuelle si l'on en dispose.
Bien cordialement,

Guillaume TAVERNIER.

C'est vrai mais...

Dans un premier temps, la prise de sang suffit généralement.

C'est Si l'on constate une anomalie dans le sang
que l'on procède alors au prélèvement urétral
pour analyser plus loin de quoi l'on est atteint effectivement.

Sauf erreur de ma part (je ne suis toujours pas médecin),
quand les analyses du sang ne révèle rien de suspect,
on ne procède pas nécessairement à un prélèvement.
Je parle pour les hommes.

Pour les femmes, les frottis et prélèvements que nous sommes
sensées faire chez le gynéco au minimum tous les deux ans
permettent de faire le tour des infections éventuellement présentes.

Personnellement, je surveille attentivement le taux des globules blancs
aussi à l'occasion d'autres analyses de surveillance ou de prévention
(diabète, urée, cholestérol, fatigue anormale, tyroïdie...)

Car une augmentation des globules blancs signale souvent
que l'organisme a mis en route ses défenses immunitaires,
ce qui signifie qu'une infection est certainement présente.
Même si on ne ressent aucun symptôme.

Quand aux budgets, je reconnais que tout cela
représente un certain coût direct ou indirect.
puisque même si c'est plutôt bien remboursé,
c'est avec nos cotisations, donc nous le payons toujours.

Mais il est aisé de faire la balance entre ce que coûte
- une surveillance régulière avec d'éventuels soins précoces
- et un problème qu'on laisse se transformer en maladie
sans compter les autres personnes que nous pouvons infecter sans le savoir.

Précisions en date du 06-01-06 :

1- L'assurance maladie en rembourse les 2/3.
Pour ce qui est du complément de la Mutuelle, cela se passe suivant les contrats.

2- J'ai pu rencontrer et discuter assez longuement avec le directeur d'un laboratoire. J'ai été surpris par la teneur de certains de ses propos...

Selon lui et pour ce qui est des couples, dans le cas où une infection est détectée chez l'un, il semble d'usage de traiter également le conjoint de manière préventive et ce, sur la base du traitement donné à la personne porteuse de l'infection, sans même recourir aux examens de sérologie et donc, sans se soucier de savoir si le conjoint a contracté ou non certaines infections.

Même si j'ai du mal à admettre que l'on "conseille" ainsi à quelqu'un d'entamer un traitement qui s'il ne semble être constitué que d'antibiotiques peut tout de même secouer et fatiguer un peu, je conçois qu'il soit possible à un médecin d'établir une ordonance au conjoint, sur la base du traitement qu'il aura donné à la personne porteuse de l'infection.
En revanche, je me pose la question de la possibilité de cette pratique pour ce qui est des couples illégitimes... Plus encore, pour ce qui est des personnes ayant une vie sentimentale riche de plusieurs partenaires...

Mais encore une fois, n'est-ce pas là, une fois encore, une histoire... d'argent ?

Car on peut, peut-être, se poser la question de savoir ce qui revient le moins cher à l'assurance maladie :
- Un traitement donné immédiatement au conjoint à titre préventif ?
- Le remboursement des 2/3 des examens de sérologie (+/- 150 €) ?

C'est peut-être mon raisonnement qui est faux, je veux bien, mais il me semble tout de même que quelque chose ne tourne pas tout à fait rond dans tout ça...

Et dire qu'on nous rabâche les oreilles avec ce slogan : "Les antibiotiques, ce n'est pas automatique..."


Bien amicalement,

Guillaume TAVERNIER.