Les "kinés" n'auraient plus l'exclusivité...

Bonjour,

Depuis quelques années, j'entends beaucoup parler à propos du mot "massage" de problèmes quant à l'utilisation de ce mot.
Selon Wikipedia l'utilisation du terme "massage" serait réservé aux seuls Masseurs-kinésithérapeutes en application d'un décret n° 96-879 daté d'octobre 1996.
Si j'en ai bien saisi les grandes lignes, le prétexte principal invoqué alors concernait la couverture des risques liés à cette activité et donc, des questions de gros sous et d'assurances.

Or, au hasard d'une discussion sur un forum (Doctissimo), je suis tombé sur ce lien.
Selon ce site (Tao Attitudes), on verrait poindre petit à petit, la fin du monopole.
Ainsi en France depuis 2000, le "massage de confort" échappe au monopole des kinés - même si ceux si ont du mal à s'y faire.

Si je comprends bien, les choses semblent avoir un peu bougées...

Quelqu'un a-t-il d'autres informations ?
Où en est-on exactement ?

Vais-je pouvoir proposer à mes partenaires du moment la possibilité de leur dispenser ou de vivre un "massage" sans devoir le faire à demi-voix ?

Amicalement,

Guillaume TAVERNIER.

Tout le monde peut apporter "sa réponse" en fonction de ses intérêts, de ses aspirations voir de ses délires. Comme en toute chose il convient ici d'être pragmatique.
Le décret de 96 cité en ref. n'est que la reprise de textes plus anciens dont le premier instituant la profession de masseur-kinésithérapeute date de 1946. Celui de 96 à le mérite de définir ce qu'est un massage. La définition en est longue et très descriptive.
Maintenant pourquoi ce luxe de précaution?
On pourra dire qu'une profession balise son pré carré. Pourquoi pas?
On peut évoquer aussi les risques de santé publique. Ça peut être discutable! Mais il faut admettre qu'il y a quelques raisons à cela.
On peut aussi se souvenir de l'exposés des motifs de la loi de 1946. Le législateur y précisait qu'une des raisons justifiant la réglementation du massage était la lutte contre la prostitution.
D'un côté donc un souci de protection sanitaire, de l'autre un souci de l'ordre public (c'est ainsi que ça s'appelle).
Afin de séparer les choses on pourra distinguer d'une part les massages dits de confort, ceux qui sont agréables à recevoir, détendent, visent éventuellement à corriger certaines imperfections de la nature, ou des outrages du temps et d 'autre part les massages dont les limites sont plus floues et dont l'aboutissement sera la provocation d'un plaisir sexuel chez le(la) "patient(e)"
Les mentalités ont sans doute évoluées et pratiquer ce dernier type de massages ne relève pas dans l'esprit des pratiquants de la prostitution. Cependant et ce n'est sans doute pas agréable à entendre, mais si on se place aux yeux de la loi: gratuit c'est un acte entre adultes consentants, contre rémunération c'est de la prostitution et l'argument on "donne ce qu'on veut" ne tient pas.
A chacun ses risques.
Voici pour l'état des lieux.
Les choses évolueront certainement dans les prochaines années, mais je ne crois pas que le législateur soit prêt à une totale dérégulation en la matière. Car c'est de cela dont rêvent certains.