Liminaire : Désolé de n'employer que le féminin singulier mais malgré ma bonne volonté,
je ne suis qu'un pauvre hétéro (par choix ou par orientation) et je n'ai jamais pu
dépasser le chiffre d'une partenaire à la fois (là c'est pas faute d'avoir essayé...).
Ceci étant posé, j'ai appris un nouveau terme sexuel récemment : le 34 et 1/2.
Après mûre réflexion, je suis
finalement assez d'accord avec l'explication qui m'en a
été donnée qui concentre l'un sur son
geste pour l'autre et l'autre sur son plaisir reçu
du premier.
De mon expérience sexuelle, j'ai observé que mon orgasme, ou plutôt ma satisfaction
(l'orgasme n'ayant qu'un intérêt limité dans mon propos), n'est là, ou ne vient, que si
j'ai le sentiment que ma partenaire a eu, a ou va avoir la sienne (de satisfaction).
Ceci revient d'ailleurs presque à la négation de l'orgasme solitaire (masturbatoire ou
technologique ou ...), qui par essence pour moi n'est qu'une insatisfaction puisqu'il
n'y a rien d'échangé et que s'il génère une certaine quantité d'endorphine, il ne permet
pas le subtil équilibre qui fait qu'à deux (ou plus) on va plus
loin que tout seul et que
la satisfaction est bien plus grande.
J'en conclus que me satisfaire de la satisfaction de ma partenaire est ce qui est
important pour moi. J'ai donc trouvé joli de galvauder le mot respect pour l'employer
dans ce sens. Je ne suis pas sûr qu'il faille l'ajouter au lexique !
Ceci dit, n'allez pas croire que ce respect ait une acception unilatérale ou qu'il y ait
une soumission anticipée de ma part qui serait d'ailleurs assez contre-nature.
Le fait qu'à deux on va plus loin suppose donc un respect mutuel : des désirs à satisfaire
mais aussi des limites de chacun.
C'est ainsi beaucoup moins dangereux qu'on ne croit : j'ai le droit de dire non,
elle aussi... mais quand on a dit oui tous les deux, il n'y a plus grand chose au monde
pour m'arrêter et m'empêcher de respecter à fond ma partenaire.