Bonsoir cplebi,
Après avoir déplacé votre question dans une rubrique plus adaptée,
j'ai envie d'apporter quelques précisions qui permettront,
je l'espère, des échanges aussi constructifs que possible.
D'abord, je voudrais distinguer Rêve et Fantasme (ou phantasme) de Veille et Réalité.
- dans le fantasme et dans le rêve, la morale n'intervient pas.
Ce sont des "lieux" de notre esprit défouloirs, soupapes de sécurité
où nos désirs peuvent aller dans n'importe quelle direction
sans aucune censure, aucune morale, aucune retenue.
C'est pour ça qu'ils sont naturellement à notre disposition.
Dans le rêve et surtout dans le fantasme,
nos partenaires n'ont pas d'existence propre.
Nous fantasmons un peu comme un marionnettiste
qui fait faire et dire ce qui l'arrange à ces "créatures".
Il n'y a pas d'interaction entre deux individus, entre deux êtres (ou plus
).
- dans l'état de veille et dans la réalité,
qu'on le veuille ou pas, la morale intervient toujours.
La nôtre d'abord même si on ne s'en rend pas compte
et puis la morale collective, celle dans laquelle nous avons été élevés
et dont nous sommes empreints et entourés à chaque instant.
Parce que c'est plus simple et nous les humains,
on préfère quand c'est simple, facile, rapide.
D'où les jugements permanents que nous portons sur nous-mêmes
et bien sûr sur ce que sont ou font les autres.
Dans la réalité, nos interlocuteurs/partenaires
ne sont pas des objets manipulables à souhait.
Ils ont des goûts, des dégoûts, des humeurs, des absences, des peurs, des envies...
et leur propre morale mêlée à la part de morale collective qu'ils ont intégrée.
Ensuite pour ce qui est des termes déviance/déviant ou perversion/pervers.
- il faut se rappeler que ces termes ont été utilisés au départ
de manière technique, objective, sans connotation morale.
Un peu comme pour les routes quand on parle d'une déviation.
Ce n'est ni bien ni mal ; c'est seulement une modification de la trajectoire.
Il en est de même pour la sexualité que j'appelle "sexualité de reproduction"
qui suit un parcours "naturel" pour la perpétuation de l'espèce :
érection, pénétration, éjaculation = bébé : pas de déviation.
Sauf que nous ne sommes plus seulement des êtres naturels ;
nous sommes devenus des êtres culturels, complexes et moraux.
et nous avons dévié la trajectoire "reproduction" pour une sexualité de plaisir,
de confort, de communication, d'expression de sa personnalité
qui peut aussi faire des enfants... ou pas.