Coups de gueule pour un coups de blues

Coups de blues. Elle est partie, pour voguer en d'autres lieux, plus au sud. Appart vendu dans le gris maison à rénover dans le rose. Ils réalisent ce rêve et par conséquent elle s'éloigne.
Même pas une amante. Non, mais une amie, une confidente comme jamais que je confessais comme jamais. Vous savez quand tout va super bien et que par moment les angoisses, les tentations, les regrets et les peurs ressurgissent. Alors on garde le sourire mais ça passe pas, rien à faire.
Coups de gueule contre moi, contre le temps, contre la vie. Mais pas contre elle, non jamais. Elle est précieuse, belle, forte, en vie, passionnée.
On a joué à la séduction, un peu. Mais on se savait interdit. Alors, des regards, des silences. On a fini par se parler. Elle m'a dit sa sensibilité, ses doutes. Et puis un autre aussi, une autre vie qu'elle ne vivra pas. Sans retour et ça fait mal.
On sait que le temps passe. Alors, les regrets il faut se les coltiner, les rentrer dans les bagages, car eux aussi sont du voyage.
J'aime l'écouter et lui parler. Aucune dette entre nous. Il faudra se revoir, et supporter de ne plus avoir nos moments à nous seuls.
Hier, je l'ai serré dans mes bras. On aurait pu pleurer, mais ce luxe là on ne l'a plus. Pas le temps. Elle ne s'est pas retournée, trop forte je vous dis.
Ce matin, je l'ai appelé. Premiers mots de notre nouvelle vie, ça va. Programme chargé pour elle, pas le temps de se laisser aller. Pour moi coups de blues, mais officiellement tout va très bien, comme toujours.

Merci Hélène, c'est un atelier de la vie. Programme permanent, sans réservation, pas de planning. Chaque participant est prié d'apporter son mouchoir.