Une relation amoureuse qui tourne mal...

Bonsoir,

Le sujet qui m’occupe est un peu particulier.
Il est lié aux dérives des comportements amoureux, notamment lorsqu’une rupture a du mal ou ne peut être acceptée et assumée par l’un des protagonistes.

L’un de mes proches vit un calvaire consécutif à la rupture de la relation amoureuse qu’il a entretenu avec une femme, plus jeune que lui de dix ans, après une liaison de près d’un an.

C’est lui qui a été à l’origine de la rupture avec cette jeune femme en s’apercevant qu’elle n’arrivait pas à accepter, au sein de leur couple, les deux petites filles qu’il avait eu avec un précédent mariage.

La relation que ces deux-là entretenaient était du genre ultra possessive, tourmentée et extrêmement prenante. Une relation dans laquelle les deux personnes passaient leurs journée au téléphone et s’appelaient une vingtaine de fois par jours, pour un oui ou pour un non.

Ce proche a mis fin à la relation il y a environ neuf mois et s’est, depuis, remis en ménage avec une autre femme dans une relation, celle-ci, sans histoires.

Le problème est que la rupture n’a pas été acceptée par la jeune femme avec laquelle il était, d’autant plus que cet ami s’est aperçu depuis quelques temps que cette jeune femme présentait de sérieux troubles psychologiques voire une certaine schizophrénie.

Depuis six mois environ, cette jeune femme a décidé de lui « pourrir la vie » et tout est bon pour arriver à ses fins et essayer de prendre cet ami en otage en le forçant à revenir et à s’occuper d’elle.

Cela va du harcèlement téléphonique (jour et nuit) envers lui et sa famille au point que ses parents à lui ont été obligé de changer de numéro de téléphone, mais, pas de chance, elle a réussi à remettre la main sur le nouveau numéro, jusqu’à un « sitting » plusieurs jours d’affilée devant la société pour l’obliger à sortir et à se montrer, sans compter les menaces quotidiennes de se « foutre en l’air » comme elle dit…

Aujourd’hui, une nouvelle escalade a eu lieu dans la mesure où elle est « passée à l’acte » en avalant une dizaine de comprimés prescrits par son médecin.

Pour ce que je sais, sa famille à elle a « démissionnée » et se sent impuissante devant l’état de santé et la fragilité mentale de cette jeune femme et ne fait rien pour la faire soigner tout en ayant parfaitement conscience qu’elle a besoin d’être prise en charge par un traitement psychologique ou psychiatrique important.

Lui, se trouve dans une situation plus que délicate.

Je l’ai entendu des dizaines de fois au téléphone essayer de faire comprendre, avec tact, à cette jeune femme qu’elle devait reprendre sa vie en mains et que leur relation était terminée, sans espoirs de retour. Il a eu une patience dont je serais, certainement, incapable…

Ce qu’elle veut, elle, c’est le revoir et tenter, une énième fois, de lui « remettre le grappin dessus ». Mais lui, ne veut pas céder, considérant que cela rendrait plus pénible encore pour elle l’acceptation de la fin de leur histoire amoureuse.

D’un autre côté, s’il ne fait rien et que, comme cet après-midi cette jeune femme tente de remettre à exécution ses menaces d’en finir avec la vie, ne risque-t-il pas, lui, en dehors de toute autre considération, d’être poursuivi pour « non assistance à personne en danger » ?

Le cas est épineux et douloureux…

Je m’interroge sur la possibilité d’obliger ou non la personne à se (faire) soigner avant que cela ne dégénère, que cette jeune femme ne se fasse vraiment du mal et ne devienne vraiment très grave, ainsi que sur la ou les procédures légales et disponibles afin d’hospitaliser quelqu’un en psychiatrie d’une manière sérieuse.

- A qui faut-il s’adresser pour cela ?

- Est-ce que chacun d’entre nous peut demander le placement de quelqu’un en psychiatrie ?

- Quelles sont les procédures exactes à respecter ?

Vos avis, vos témoignages sont les bienvenus pour aider à la réflexion sur ce cas difficile.

Bien amicalement,

Guillaume TAVERNIER.

Bonsoir Guillaume,

Dans cette histoire, il convient de distinguer au moins trois problèmes bien différents
et donc trois pistes de réflexion n'ayant pas nécessairement de relation entre elles :

- d'un côté une personne "ELLE" qui est peut-être malade, ce qui reste à démontrer.
- d'un autre côté, "LUI" qui se considère comme harcelé d'une part
et d'autre part qui se sent moralement responsable "quelque part" de l'état et de la vie de cette femme.

Pour "ELLE", voici un lien qui peut vous éclairer
quand aux éventuelles prises en charge de soins avec son éventuel consentement :

http://www.univ-rouen.fr/servlet/com.univ.utils.LectureFichierJoint?CODE=1071238804090&LANGUE=0

Est-"ELLE" schizo ??? Rien de sûr !
http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/dossiers/schizophrenie/schizophrenie.htm

Fragile, malheureuse, désespérée, frustrée, vexée, abandonnée, effrayée...
Probablement mais ce ne sont pas là des signes, des états
permettant de conclure à la maladie mentale (nous serions tous internés !)

Pour "LUI", s'il se sent harcelé, voire en danger (après s'être peut-être senti flatté !??!!),
il lui faut envisager de faire des signalements, à la police entre autres.
Etablir des constats, des témoignages... Bref, "monter un dossier" du même type
que le dossier que l'on pourrait monter en cas de "harcèlement moral" dans l'entreprise.

Ce qui aurait pour deuxième effet de dégager, au moins partiellement, sa responsabilité pénale.

Quand à sa responsabilité morale, IL est, de mon point de vue, tout aussi responsable qu'ELLE de la situation
et pourrait s'interroger lui aussi sur son comportement et ses motivations.
C'est aussi le signe de sa propre fragilité que d'avoir permis et laissé s'installer
la fusion, la possessivité et donc la confusion en lui et dans la relation.

Quand à vous Guillaume, méfiez-vous de votre "bon coeur" !

Merci Hélène, pour tous vos éclairages et bons conseils, surtout pour ce qui est du dernier que je vais m'empresser de mettre en application...

Bien amicalement,

Guillaume.