Bonjour,
Je m'interroge sur les différents ressentis du plaisir corporel et de l'orgasme, selon que nous sommes inhibés ou pas, à l'écoute de notre corps, notre évolution personnelle, notre spiritualité, ... , l'état de notre excitation, notre état de fatigue ou de stress, seul ou accompagné.
Il m'est arrivé, seul, de ne ressentir absolument aucun plaisir bien qu'ayant éjaculé. Alors que dans la plupart des cas, je ressens au minimum une sensation de plaisir au niveau du sexe.
Ceci prouve bien le caractère subjectif de tout ça.
Une thérapie avec des sexologues, m'a fait découvrir par le biais d'une relation transférentielle (sans l'acte évidemment), une sensation incroyablement forte. Beaucoup d'autres patients étaient aussi passés par là. Ma thérapeute, Jeanyne, m'a alors expliqué que je ressentais ma "pulsion sexuelle".
Cette sensation corporelle vient progressivement. Au début, une hyper sensibilité (probablement subjective elle aussi) de surface de la peau. Je parvenais habillé, à ressentir la chaleur du corps d'une personne assise à coté de moi (à distance conventionnelle). Cette période d'hypersensibilité durait 2 à 3 jours. Je souligne qu'il s'agissait toujours de mon coté gauche. Jeanyne m'expliqua alors que le coté gauche représentait la "mère", et le coté droit "le père".
Passé ces 2 à 3 jours d'hypersensibilité, un fourmillement très intense dans ma chair (interne et non de surface) prenait naissance dans mes 2 pieds (voutes plantaires), puis montait en 1 journée ou 2 vers ma jambe gauche, ma main gauche et mon bras gauche. Par la suite, j'ai eu la surprise d'être investi par cette sensation au niveau de ma langue (agitée de micro-vibrations), mes yeux, ma trachée et une partie de mon système digestif.
En remontant en amont de cette découverte, et si mes souvenirs sont précis, les séances d'hypnose et de relaxation accompagnée de Jeanyne en individuel, et les exercices d'hyperventilation en thérapie de groupe allongé avec un patient dont la main posée sur mon plexus accompagnait le travail, en ont été le point de départ.
Alors, si ce fourmillement s'est annoncé dans le cadre de l'amour de transfert (amour et désir très forts), j'ai remarqué par la suite qu'une émotion forte comme la haine pouvait également réveiller cet état, tout comme une tristesse profonde.
En discutant autour de moi hors d'un environnement thérapeutique, personne ne connait cette sensation. Une exception cependant, une très jolie prostituée parisienne qui faisait mention de ce même fourmillement des 2 cotés (équilibre parfait) et qui la parcourait de la tête aux pieds.
Cette expérience m'a toujours fait peur, une peur immense de me laisser envahir totalement par ce fourmillement très intense (le lacher prise). Mon imaginaire s'emballait : peur de ne pas en revenir, peur de mourir, peur de me morceler. En y réfléchissant de façon objective, peut-être que ce laisser aller dans cet "anéantissement" aurait réveillé un vieux souvenir caché dans mon inconscient ...
Aujourd'hui, cette sensation ne me manque pas du tout. Même si cela correspond à prendre son pied, la petite mort, aller au 7ième ciel, toucher le sacré, je devine irrationnellement que pour moi se cache derrière quelque chose de terrible rattaché à mon histoire personnelle.