Bistro Sexo du lundi 7 novembre 2005

Cette fois encore, nous n'étions pas nombreux ; une petite dizaine (c'est Guillaume qui a les comptes exacts !)

dont une jeune journaliste qui a pris des notes pour un magazine féminin et dont la présence était agréable parce qu'elle s'est laissée aller à des questions qui l'intéressaient aussi personnellement... C'est assez rare pour être signalé : généralement quand des journalistes sont présents, ils se cachent derrière l'anonymat et derrière leur profession et posent des questions de manière extérieure et non concernée en tant qu'individu. Cette jeune femme a fait exception en étant une personne avant d'être une journaliste, je l'en remercie.

Je m'apesantis un peu sur cette question car c'est dans cet esprit que j'ai créé et poursuivi le Bistro Sexo depuis plus de 10 ans : permettre à des individus de se poser, en commun, des questions personnelles, intimes parfois délicates indépendamment du statut social, de la notoriété du niveau culturel, intellectuel ou de la spécialité qui est la leur.

J'estime en effet, et cela se confirme chaque jour, que l'on peut être ministre, policier, balayeur, ingénieur, boulangère, sexologue... et rencontrer les mêmes difficultés, le même manque d'information, les mêmes craintes, la même envie d'échange, de témoignages devant des questions de sexualité ou de relations humaines amoureuses et sexuelles.

Aucune profession, aucune formation, aucune notoriété, aucun statut social ne garantit de tout savoir et d'être à l'aise dans n'importe quelle situation ou état amoureux ou sexuel...

Au contraire, il n'est pas rare de voir ou d'entendre au Bistro Sexo des "têtes" qui entendent pour la première fois une information dont il n'avait même pas le début d'une idée. Ou des prétendues "pointures" qui réalisaient à quel point elles s'étaient fourvoyées depuis de nombreuses années avec une pseudo connaissance, une pseudo information incomplète voire totalement fausse.

C'est sans doute là, la fonction principale du Bistro Sexo : tout individu est différent de l'autre mais égal à l'autre (parce que toujours ignorant de ce qu'il ne sait pas) dans la recherche d'améliorer sa compréhension de lui-même et des autres.